Dans ce rapport, ASSEDEL met en lumière la détérioration alarmante des droits de l'homme en Turquie, notamment après la tentative de coup d'État de 2016. Suite à cet événement, le gouvernement a instauré l'état d'urgence, entraînant une répression massive des libertés civiles, y compris la liberté d'expression, l'opposition politique et les médias. Plus de 130 000 fonctionnaires ont été renvoyés sans procédure légale, et de nombreux journalistes et universitaires ont subi de graves persécutions. En s'appuyant sur les lois antiterroristes, le gouvernement a ciblé les critiques, les partis d'opposition et les médias indépendants, affaiblissant ainsi considérablement les bases de la démocratie.
L'un des aspects les plus préoccupants soulignés dans ce rapport est l'érosion de la liberté d'expression. Bien que la constitution turque garantisse ce droit fondamental, les systèmes politique et juridique actuels le répriment activement. Les journalistes, les opposants politiques et les universitaires sont souvent accusés de terrorisme ou de diffamation simplement pour avoir exprimé des opinions critiques. Des médias ont été fermés et les réseaux sociaux sont étroitement contrôlés par de nouvelles lois qui obligent les plateformes à se plier à la censure gouvernementale. Cela a créé un climat de peur, où les citoyens hésitent à critiquer le gouvernement.
Les conséquences à long terme de ces politiques sont très inquiétantes. La démocratie en Turquie se dégrade progressivement, accentuant les divisions au sein de la société, notamment parmi les minorités comme les Kurdes et les personnes associées au mouvement Gülen. Ces groupes subissent une marginalisation accrue, alors que les actions du gouvernement continuent de renforcer la méfiance et d'élargir les fractures dans le pays. Nous appelons à des réformes urgentes pour rétablir les droits humains et les libertés fondamentales, en accord avec les engagements internationaux de la Turquie. Si ces changements ne sont pas mis en place, le pays risque d'approfondir ses divisions politiques et de compromettre son avenir en tant que nation démocratique.
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Le rapport a été placé dans la base de données des organes de traités des Nations unies peu après sa soumission et est disponible ici.